Sophie Devynck : du pétillant au Clos Sauvage

Sophie Devynck dans les vignes du Clos Sauvage
Crédit photo @Catherine Gandon

Sophie, c’est ce genre de fille surhumaine, qui fait en une journée ce que je fais en une semaine. Vraiment, croyez-moi. Elle mène une vie de maman et d’entrepreneure à la fois, au sein d’un magnifique domaine viticole en Bourgogne, joliment nommé le Clos Sauvage. Je vous raconte son parcours inspirant? Vous allez adorer.

Le projet d’une vie

Non, Sophie Devynck n’est pas tombée dans une barrique à son plus jeune âge. Le vin, c’est plutôt la compétence de David, son mari, ingénieur agronome, spécialisé en œnologie. Sophie, elle, commence sa carrière professionnelle comme salariée dans des entreprises en lien avec l’agriculture, sujet qu’elle affectionne (dans le commerce équitable, puis à la Ruche qui dit Oui). Elle semble avoir une carrière toute tracée. Mais le rêve de David, c’est d’avoir ses propres vignes, lui qui est employé dans un vignoble près de Gaillac. Alors Sophie le soutient dans son projet, et ils décident ensemble d’acheter un domaine. Elle le sait, ce sera prenant, difficile et ils y mettront toutes leurs économies, mais c’est le projet d’une vie, de leur vie. 

Un van au clos sauvage

La magie du cadre

C’est en 2019 que le couple se lance, tombant sous le charme d’un vignoble en vente en Bourgogne, dans le petit village de Leynes. Sophie se projette : c’est là que David fera son vin bio et que grandiront leurs enfants : ils ont déjà deux petites filles. Et puis Sophie pourra continuer son travail salarié d’ici, à distance, grâce au télétravail. Très vite, le nom de Clos Sauvage s’impose pour ce lieu magnifique, naturel, dominant la vallée, avec vue le Mont Blanc par beau temps. La maison est grande, il y a beaucoup de travaux à faire. Mais le détail qui a convaincu Sophie que ce serait ici et pas ailleurs, ce sont ces deux arbres au milieu de la cour. Deux platanes majestueux, reliés par une branche qui, avec le temps, a fusionné pour former un tout. Et ce lien, c’est un peu à l’image de Sophie. Car cette fille a le don de créer des synergies. 

Les platanes du Clos Sauvage

Ce qui les lie

Voilà donc comment Sophie s’est retrouvée dans le tourbillon d’une vie à 4, puis 5, dans un lieu où tout est à faire. Au début de cette aventure, elle est toujours salariée, en télétravail. Elle manage une équipe et mène des projets prenants, effectuant des allers-retours réguliers à Paris. En même temps, il y a la gestion de ses 3 petites filles (millésimes 2017, 2019 et 2021). Et bien sûr, Sophie aide un peu, voire beaucoup, à l’exploitation viticole, pour seconder David. Les travaux de la maison, les premières productions de raisin, l’administratif, la commercialisation, tout cela s’ajoute à ses journées déjà bien longues. Il faut beaucoup de courage à Sophie pour endosser les 4 casquettes : salariée, entrepreneure, chef de chantier et maman. Ces moments ont sans doute été très difficiles, mais la petite famille est restée soudée et motivée.

Les valeurs de Sophie

Assez rapidement, Sophie ressent le besoin d’incarner ses valeurs dans le domaine. Elle a envie d’en faire un lieu de vie. L’agriculture biologique s’impose dès le départ, et des animaux rejoignent les lieux. Vaches et chevaux trouvent leur place, et remplissent leur rôle, pour l’entretien des sols et pour le fumage. Le Clos Sauvage devient une petite ferme avec des vertus écologiques, à l’image des valeurs du couple. Dès la première année, nombreux sont les amis, collègues et membres de la famille qui sont venus prêter main forte. Pour les travaux, pour la taille ou encore les vendanges. Car David et Sophie fédèrent. Ils sont bien épaulés, parce qu’ils savent prendre soin de leur entourage, et c’est précieux. Toute cette émulation a donné envie à notre jeune maman d’aller plus loin, en proposant des activités qui créent du lien. Elle décide alors de quitter son emploi et de rejoindre David sur l’exploitation, à 100%.

Une place à se faire

Sophie rejoint donc officiellement l’exploitation fin 2022. Et c’est un vrai défi. Le premier obstacle, c’est de se sentir légitime. Mais Sophie a déjà bien appris, sur le terrain. Et elle rêve de développer ses propres activités, d’ouvrir le domaine à des projets autour de l’agritourisme. Déjà dans sa tête, elle imagine tout un programme : des événements festifs, des ateliers de dégustation, du camping à la ferme, et à plus long terme, des gîtes touristiques. Là où David fait du vin, Sophie veut faire du lien. Et c’est un sacré challenge, un combat de tous les jours. Car quand on a le nez dans le guidon pour gérer la vigne, difficile de se dégager du temps pour autre chose. Mais Sophie a tenu bon, et a redoublé d’efforts pour mener ses projets, au prix d’heures de travail. Une belle preuve de courage et de détermination! 

En 2023, le Clos Sauvage a proposé 4 événements, qui ont eu un grand succès : un repas semi-gastronomique sous les platanes, un spectacle de cirque, une conférence historique sur les ducs de Bourgogne et une rando-brunch dans les vignes. Des ateliers de dégustation ont été mis en place, et une partie du site accueille des campeurs avec une vue à couper le souffle. Le pari de Sophie est gagné, ses valeurs sont incarnées dans le projet global du couple. Prochaine étape? On a hâte de découvrir!

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4 réflexions sur “Sophie Devynck : du pétillant au Clos Sauvage”

  1. Magnifique portrait, bravo Odile et bravo Sophie qui m’a permis de m’épanouir au sein du réseau de La Ruche qui dit Oui !

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