Le 25 janvier a été déclarée journée nationale de la lutte contre le sexisme en France. Une initiative destinée à envoyer cette discrimination aux oubliettes, même si on peine à croire que cela soit possible un jour. Pourtant, le combat doit être mené avec force et espoir. En cette journée spéciale , prenons un moment pour regarder le sexisme droit dans les yeux. Faisons en sorte que ce dinosaure aux griffes acérées et à la démarche ringarde vive ses dernières heures, avant l’extinction de masse.
Sexisme de base : choquant mais pourtant bien ancré
Même si le sexisme aime jouer à cache-cache avec les salaires, tout le monde le sait, les femmes, à travail égal, sont moins payées que les hommes (15,5% en 2021, source INSEE). Cet écart est accentué (24,4% en 2021, source INSEE) par le fait que les femmes travaillent plus souvent à temps partiel : c’est qu’il faut les élever, les petits vélociraptors, et nettoyer leur logis (notez un brin de sarcasme, j’ai pas pu m’empêcher).
Dans les publicités, pas de partie de cache-cache pour le sexisme, il est assumé. Les idées plus dépassées qu’une cassette VHS trouvent encore leur public à toute heure de la journée.
Oui, le sexisme est partout
Il commence à la maison dans les rapports mère-père, mais aussi sœur-frère. Puis à l’école, où le traitement n’est pas le même. Ou encore en ligne avec la pornographie, mais aussi les réseaux sociaux sur lesquels les stéréotypes sont renforcés. Et bien sûr, le sexisme prend ses quartiers à la télévision et dans le monde du travail.
Le sport n’est pas non plus en reste : exclusion de certains sports, couverture médiatique moindre, contrats rompus lors de grossesses… La santé également : symptômes des maladies féminines minimisés, recherche médicale féminine moins poussée, taxe rose…
Finalement, y a-t-il un lieu dépourvu de sexisme?
Au quotidien, ça donne quoi?
Si le sexisme était un jeu, ce serait probablement Monopoly. Les femmes commenceraient avec moins d’argent et devraient payer davantage pour passer sur la case « égalité des chances ». Et ne parlons même pas de la case « prison », réservée aux femmes qui refusent de se conformer aux normes sociales archaïques.
Il y a encore fort à faire pour changer les règles du jeu, pour une version plus XXIème siècle, où chacun pourrait se retrouver rue de la Paix.
Organiser la résistance
En cette journée spéciale, nous devrions former des groupes de résistance, armés de bon sens. Les femmes et les hommes uniraient leurs forces pour démolir les murs du sexisme, qui, soyons honnêtes, ressemblent plus à des rideaux de douche moisis qu’à des forteresses impénétrables. Et des hommes prêts à rejoindre les rangs sont plus nombreux qu’on ne le croit. N’ont-ils pas plus d’intérêt à vivre auprès de femmes épanouies et d’avancer dans le même sens, sans rapport de supériorité?
Quant aux autres, rions d’eux jusqu’à ce qu’ils se sentent ridicules et changent leur regard. C’est peut-être utopique, mais c’est toujours mieux que de se contenter de grogner dans notre coin.
Ton article raisonne fort. D’autant que j’ai été voir un super spectacle en début de semaine qui se proposait de faire réfléchir à « Comment les injonctions liées à la masculinité et celles liées à la féminité pèsent sur les relations hétérosexuelles, y créent incompréhensions et tiraillements ? » . L’art (dont l’écriture) est un merveilleux outils pour sensibiliser, conscientiser, faire réfléchir et émouvoir. Si tu as l’occasion de voir ce spectacle près de chez toi ça vaut le coup https://www.cie-lesfillesdesimone.com/spectacle/4_derriere-le-hublot-se-cache-parfois-du-linge.html. et merci pour cette piqure de rappel indispensable !
Merci Agathe pour ton commentaire, et pour ce bon plan partagé ! 🙂
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