Résolutions durables : mémo pour une nouvelle année alignée

Je vous entends déjà : “Un sujet sur les bonnes résolutions? Elle va nous faire un article moralisateur, le bla-bla habituel et non, vraiment, j’ai pas envie”. Attendez, lisez déjà un peu, je peux être plutôt drôle, quand je veux. Ça vaut le coup d’essayer, non? C’est sûr, je vais parler de toutes les belles promesses qu’on pourrait faire à notre sol et à nos générations futures, pour cette nouvelle année. Mais ça va aller, ça va bien se passer. Promis. Et puis pas de pression, ce ne sont que des suggestions.

Revenons à nos résolutions

Oui parce que la nouvelle année, elle est là, c’est presque demain. Alors que vous êtes encore en train de digérer votre chapon dodu (et laissez-moi deviner, en ce moment il n’y a pas que le chapon, qui est dodu?), 2024 toque à la porte et appuie déjà sur la poignée pour entrer. Tatie relou va vous présenter ses vœux, et vous poser la question qui tue : “c’est quoi tes bonnes résolutions cette année?”. Vous allez répondre “j’en ai pas, j’en veux pas!”. Mais vous le savez, elle va insister. Alors vous allez penser très fort à lui dire : “m’affirmer et répondre aux gens comme toi de me ficher la paix”. Mais vous êtes poli, donc vous ne direz pas ça, non? Et c’est là que j’interviens avec mes chouettes résolutions, qui, en plus d’être pertinentes, sont essentielles. Elles pourraient même faire monter une larmichette d’émotion à Tatie relou.

Résolution numéro 1 : consommer de manière responsable

Juste 2 minutes, fermez les yeux et visualisez votre consommation quotidienne (aliments, objets), et tout ce que cela a impliqué en énergie pour leur fabrication, puis en déchets. Multipliez par 365 (jours) et par 8 milliards (d’êtres humains). Vous pouvez rouvrir les yeux. C’était un sacré cauchemar, mais pourtant bien réaliste! Une bonne première résolution, ça pourrait être de prendre la mesure de chaque “consommation” du quotidien : ce que cela a engendré et engendrera comme énergie de fabrication, emballage, déchets, etc. Et vous verrez que vous consommerez moins et mieux, sans trop de sacrifices. Un exemple? Je connais quelqu’un qui a avoué, lors d’une soirée bien arrosée, qu’il recouvrait systématiquement la cuvette des toilettes de PQ avant de s’asseoir (véridique…). Mais gars! Il faut déjà un arbre entier pour fabriquer 1500 rouleaux de PQ, et 178 litres d’eau par rouleau! Si tout le monde faisait ça, tu multiplies par 365 et par 8 milliard et ça donne… ça donne que si c’était moi, j’arrêterais ça tout de suite.

Résolution numéro 2 : soutenir l’agriculture locale

Nous pourrions tous nous engagez dans cette voie, et ça changerait bien des choses. C’est juste une habitude à prendre, de manger local. On pense souvent que c’est plus cher, or c’est le juste prix des choses. Quand vous payez moins cher, c’est sur le dos d’enfants et adultes exploités au bout du monde, et avec un impact écologique énorme. En plus, vous ne mangez pas sain du tout. Alors oui, je le concède, c’est difficile de faire rimer petit budget et bien manger, mais ce n’est pas impossible. Il faut avoir un peu de temps, pour trouver les bonnes adresses et pour cuisiner. Suivez par exemple le compte instagram de @nadasto qui vous montre comment cuisiner de bons petits plats avec des produits sains et locaux, et glaner des légumes à petits prix, comme lors des fins de marché. Je parie même qu’un bon ragout de carottes coûte moins cher qu’une barquette plastique de carotte râpée industrielle de grande surface. Puis c’est meilleur, on est d’accord ? Et si vraiment c’est difficile pour vous de trouver le temps et l’énergie de cuisiner tous les jours, essayez déjà un jour sur 4, puis sur 3… et peut-être que ça deviendra quotidien.

Résolution numéro 3 : participer à des initiatives communautaires

Plus que jamais, Barnabé! Comment construire un avenir plus durable si on se regarde le nombril ? En levant la tête, on aperçoit ici et là des initiatives environnementales locales auxquelles on peut adhérer, en donnant un peu de son temps : jardins partagés, opérations de nettoyage, projets de sensibilisation… Oui, je vous entends me dire “encore une fois, il faut du temps, et je n’en ai pas”. Et bien vous pourriez ajoutez à la liste des résolutions : je me dégage du temps pour les choses importantes. C’est tellement gratifiant, sur le plan personnel, que ça en vaut la peine. Vraiment. Vous me direz merci 🙂 

Résolution numéro 4 : adopter des habitudes de vie durables

Là, tout de suite, c’est moins facile de vous convaincre. Se déplacer à vélo alors qu’il fait froid, ou qu’on habite à la campagne loin de tout, c’est pas fou-fou. Prendre un train pendant 6h quand l’avion en met seulement une, et pour moins cher, c’est pas le meilleur argument non plus. Se geler 15 minutes sur un parking en attendant son covoiturage plutôt que de sauter dans sa voiture après un bon café, ça fait pas envie. Pourtant, c’est la meilleure façon de diminuer drastiquement son bilan carbone personnel. On peut facilement le diviser en 2 ou 3… ou 10. Et ça n’est pas rien! Pour le vélo, argument positif, ça fait des cuisses et des mollets affutés. Le covoiturage, ça permet des rencontres et des échanges. Quant au train… là je sèche un peu… disons que ça vous fait découvrir qu’il existe un millier de raisons de retard différentes, toutes aussi loufoques les unes que les autres (ça peut aller du colis suspect à la vache sur la voie). Mais admettons que dans un train, on peut travailler, lire un livre ou se divertir avec les articles de mon blog, par exemple. Là aussi, je vous conseille d’y aller petit à petit, tester, et valider (ou non) des moyens de déplacement différents. Mais essayer, c’est déjà un bon début.

On récapitule ?

Vous voyez, on a quand même 4 bonnes résolutions (voire 5) dans la besace, c’est pas mal, non? En plus, elles sont logiques, efficaces et basées sur les habitudes. Une fois ancrées, les efforts deviendront des routines. 

Je vous remets ici les 4 résolutions proposées pour une nouvelle année alignée avec des valeurs écologiques et sociales : 

  • Consommer de manière responsable, sur les principes du minimalisme et de la sobriété.
  • Consommer local, en s’approvisionnant auprès de producteurs locaux et de commerçants, artisans locaux.
  • Participer à des initiatives communautaires pour maximiser l’impact de nos actions, inspirer et essaimer.
  • Adopter des habitudes de vie durables en réduisant les moyens de transports les plus polluants
  • En bonus : se dégager du temps pour les actions impactantes.

Voilà, j’espère ne pas avoir été trop moralisatrice, et vous avoir donné envie d’agir encore plus, en 2024, pour laisser une empreinte plus légère sur une planète déjà bien souillée. Prêts pour balancer toutes ces résolutions à la face de Tatie relou ? Elle va A-DO-RER !

Et n’hésitez pas à partager en commentaire vos résolutions durables, pour enrichir la liste 🙂

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