Le mythe Andie Macdowell

Il pleut depuis quelques jours.

Malgré le fort besoin en eau de nos nappes phréatiques, j’en peux plus de ces rideaux de pluie. Pas étonnant, je suis ce que l’on appelle climato sensible, comme un quart des français, paraît-il.

Alors pour me rebooster, j’ai laissé mon imagination chercher les bons côtés de la pluie. Et le spectre d’Andie Macdowell est apparu face à moi. Ceux qui ont au moins 40 ans comprennent. Pour les autres, j’explique. Elle a joué dans un film à gros succès, sorti en 1994 : “4 mariages et un enterrement ». Dans une scène en fin de film, elle toque à la porte du bel Hugh Grant et (attention je spoile) ils s’embrassent. Et tout ça sous la pluie, comme aujourd’hui.

La scène est très belle, ça fait rêver. Elle est toute fraîche, toute belle, l’eau ruisselle joliment sur ses joues roses. Ses cheveux sont mouillés mais bien disciplinés, comme à la sortie de la douche. Ses lèvres gonflées et galbées par le petit froid qu’on imagine, ses yeux pétillent. Les filles de ma génération se sont toutes, oui je dis bien toutes, imaginées à sa place, en fermant les yeux sous la pluie.

Et bien non les copines, désolé de casser l’ambiance mais c’est pas comme ça que ça se passe ! Quand il pleut dans la vraie vie, même si t’as très envie d’embrasser Hugh, t’as aussi très envie qu’il te fasse rentrer à l’abri. Et si tu restes dehors, l’eau c’est un peu comme des gifles froides sur ton visage; ça coule dans tes yeux, et tu les fermes au lieu d’admirer ton crush. Puis ça bousille ton jean, qui va coller à tes jambes pour les 3 prochaines heures.

Tes joues, elles ne sont pas roses, mais blanches comme un linge, dépigmentées. La pluie ne ruisselle pas dessus, elle rentre par le moindre pore ouvert, et ton visage ressemble à du carton mouillé. Et tes yeux? Les miens sont gris en temps normal. Et bien devinez, sous la pluie, ils sont… gris! Encore plus gris, même. Pas de quoi allumer l’étincelle chez Hugh. Alors qu’un rayon de soleil aurait pu les rendre un peu bleus, au milieu du gris. Raté.

Les cheveux, vous voulez vraiment qu’on en parle? Hum, c’est quoi cette odeur de chien mouillé? Bah oui, ce sont mes cheveux! Le shampoing date de 2 jours et la pluie ça sent pas la rose. Mélangez tout ça et vous obtenez un joli parfum de “prends tes jambes à ton cou”. Où vas- tu Hugh? Pourtant il y a 2 minutes, tu me disais “dis-moi oui, Andie”… Puis mes cheveux sont bêtes et indisciplinés, sous la pluie. En un instant, mon lissage part en vrille, et une mèche sur 2 remonte. Je frise… le ridicule. 

Et mes lèvres? Elles se contractent et essaient de rentrer à l’abri dans ma bouche. Tant mieux, parce qu’elles apparaîtraient toutes bleuies. 

Vous l’aurez compris, on nous ment !

Andie a juste été arrosée par un brumisateur pour cette scène, on lui a tapoté les joues et les lèvres pour qu’elles paraissent galbées. Un rayon de lumière braquée sur ses yeux noisettes et le tour était joué. Et puis peut-être aussi qu’elle est belle, un peu, beaucoup. Quoi moi, jalouse? Peut-être un petit peu aussi. En attendant je n’en démords pas, la pluie c’est nul. Même quand on rêve d’embrasser Hugh Grant.

Pour ceux qui rêvent de (re)voir la scène, c’est ici.

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3 réflexions sur “Le mythe Andie Macdowell”

  1. Ahah 🙂 Ça me donne envie de revoir le film (qui va sans doute passer dans la programmation de fin d’année non? ) Courage Odile ! Après la pluie, l’arc-en-ciel ! 😉

  2. ahhh que de souvenir ce film…..ton Hugh à toi pourrait se faire romantique je suis sûre 🤪🤪où se transformer en l’homme qui valait trois milliard en revenant de sa course à pied 🤣🤣
    Beau texte mes petites plumes 😘😘

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