C’est la crise ! On l’entend partout, les prix augmentent, les porte-monnaie se vident. Le stress de ne plus pouvoir terminer les fins de mois vient frapper à toutes les portes des foyers. Enfin pas toutes en réalité, mais de plus en plus. On compte ses économies pour faire face aux augmentations déjà visibles, et on anticipe celles à venir, agitées en “Une” de chaque journaux, presse écrite comme télévisée.
Or la consommation d’un foyer, c’est un subtile équilibre entre les charges irréductibles, les dépenses que l’on peut diminuer et celles dont on peut se passer, parce qu’elles sont du domaine des loisirs ou du confort. Et pour diminuer les dépenses, il y a plusieurs teams :
- la team “consommer moins cher”, qui fait les beaux jours des hard discounts, souvent aux dépens de l’égalité sociale, de l’emploi local et de l’environnement,
- la team “consommer moins”, qui réduit ses dépenses au strict nécessaire pour garder l’équilibre financier du foyer sans mégoter sur la qualité des achats,
- et puis, comme tout n’est pas noir ou blanc, il doit y avoir une micro-team qui fait un peu des 2.
Moi j’ai choisi ma team, depuis longtemps déjà. Exactement, depuis le jour où on m’a parlé des dépenses invisibles.
Je m’explique : tu achètes une viande industrielle, un poulet de batterie par exemple. Je précise qu’un poulet de batterie n’est pas un poulet branché, comme son nom pourrait le faire croire. Il n’est pas cool, parce qu’il a la malchance d’être né pour être engraissé 3 semaines dans un hangar où il sera collé à ses congénères, avec très peu de place pour se mouvoir et respirer. Durant ces 3 semaines, il avalera de la nourriture boostée aux hormones, et sera piqué aux antibiotiques. Ce poulet, il va vous coûter 3 fois moins cher que le bon poulet fermier. Car le poulet fermier, lui, aura eu 3 mois de vie, un espace vert extérieur et du bon grain, pour faire le double du poids, et avoir vécu sa meilleure vie jusqu’à ce que… couic (oui, parce que quelque soit la méthode d’élevage, ça finit toujours par couic).
Revenons à notre poulet de batterie (qui n’est pas non plus un poulet qui joue de la musique, n’insistez pas!). Il va vous coûter moins cher, à ce moment précis, dans votre assiette. Et comme il sera moins bon que son frère chanceux de la ferme voisine, vous allez y ajouter des horreurs dessus, pour améliorer le goût : team ketchup? Team mayo?
Allez, comme je suis gentille, je ne vais même pas comptabiliser le prix de votre rasade de sauce, c’est pour moi, vous le mettrez sur ma note.
Par contre, à force de manger des poulets aux hormones bourrés d’antibiotiques, votre corps va vous le faire comprendre : et par ici la baisse des défenses immunitaires, par là les rhumes et autres microbes, voire pire. Ces dépenses-là, elles seront pour vous, et la sécu (donc vos impôts). Seront aussi pour vous, les dépenses liées à la sauvegarde de l’environnement. Car qui dit agriculture intensive dit traitement de l’eau pleine de nitrates, destruction de la biodiversité et plein de conséquences multiples que l’on ne peut mesurer au moment où on l’achète, ce poulet industriel… bref, quand on mégote sur le prix des choses, on paye un prix moindre + ses conséquences.
Si je vous ai pas convaincus, un petit article ici : https://www.humanite.fr/planete/agriculture-intensive/et-si-lagriculture-intensive-coutait-plus-quelle-ne-rapporte-632602
ou encore là :
http://ecologiesansfrontiere.fr/limpact-environnemental-de-lagriculture-intensive/
Bon alors, chocolatine ou décroissants?
J’ai beaucoup aimé les blagues :p
Mangeons moins, mangeons mieux.
Notre bien-être se trouve dans notre assiette !
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