Développement personnel : on n’y arrive pas toujours !

Des éléments de développement personnel

On m’avait fait miroiter l’abondance, la sérénité et la réussite. Avec le développement personnel et ses préceptes, je me voyais déjà vibrer positif, dans une success story où je finissais à Bali en pilotant mes projets depuis un hamac (et sans Wi-Fi qui bug, en plus). Pourtant, malgré les intentions louables de ces courants de pensée, pas de plage paradisiaque à l’horizon. Les grains de sable sont dans les rouages, et la “mère” est agitée. 

Décryptage.

Un jour on saute le pas… et on s’accroche aux branches du développement personnel

Quand j’ai décidé de quitter une bonne place de salariée pour lancer mon auto-entreprise, j’étais pleine de doutes. Pour me rassurer et m’aider dans cette nouvelle aventure, j’ai plongé tête la première dans les bouquins de développement personnel. Il faut dire que les rayons des librairies en sont remplis. Tous ont de bonnes intentions, et surtout, de belles promesses. Il ne m’en fallait pas plus pour rêver grand. 

J’ai appris dans mes lectures que j’avais des blessures à soigner pour mieux briller. Qu’il suffisait de vouloir le meilleur pour le voir apparaître. Où encore, que je pouvais gagner 10K par mois en alignant ma vision et en travaillant 4 heures par jour. Aussi, qu’une fois mon syndrome de l’imposteur ligoté, et ma procrastination maîtrisée, tout le monde ferait appel à mes services. Ou encore, qu’avec une routine quotidienne saine et un seul objectif par jour, j’arriverai à aller au bout de mes projets les plus fous. Bref, je suis ressortie de chacune de mes lectures ultra-motivée, la (future) victoire en tête et prête à croquer la vie pro à pleines dents. 

Sauf que…

Entre la théorie et la pratique, il y a quand même un sacré gap. Dans ma vraie vie professionnelle, après 2 ans d’entreprenariat, mon “grand saut” ressemble plus à des petits sauts de puce hystérique qui cherche un chat dodu à harponner. J’ai beau me regarder dans la glace le matin en répétant trois fois que je suis la meilleure et que je vais tout déchirer, j’attends toujours la pluie de clients qui devaient en découler. Et mon compte en banque est aussi vide que mon frigo. J’ai bien tout un tas de petites missions qui, mises bout à bout, me prennent une bonne partie de mon énergie et de mon temps, mais pas de vrais beaux contrats entourés d’or. Je crois qu’à force de viser la meilleure version de moi-même, j’ai fini alignée… mais à l’horizontale, sur mon canapé.  

Les enseignements du développement personnel

Pourtant, je n’ai pas lu tous ces livres pour rien, j’en ai bien conscience. Que ce soit clair : le développement personnel m’a souvent aidée. La visualisation, par exemple, m’a bien boostée. M’imaginer en train de réussir un projet, de finir une course, d’oser parler en public… ça m’a permis de réaliser des objectifs avec plus de facilité. Certaines méthodes m’ont permis de gagner en assurance, d’adopter de meilleures pratiques, d’améliorer mon cadre de travail. Et certaines lectures m’ont donné des pistes d’amélioration ou un nouvel éclairage, comme une porte qui s’ouvre dans mon brouillard mental. 

Mais ce que je questionne aujourd’hui, c’est le moment où ces outils deviennent des injonctions, des cases à cocher. Comme des obligations à se sentir bien. Et alors on se remet en cause, on se culpabilise : 

  • Si je ne rayonne pas assez, si je doute, si je pleure ou si je m’effondre, est-ce parce que c’est parce que je n’ai pas bien appliqué la méthode? Est-ce moi qui n’ai pas compris la leçon? 
  • Quand ça ne marche pas, je fais quoi? Je me flagelle? Je laisse tout tomber?
  • Pourquoi c’est si dur, alors que ça paraissait si simple? Suis-je vraiment faite pour ce métier?

Vivre ce constat comme un échec

C’est là que ça coince. Car on ne parle pas assez du sentiment d’échec que ces outils peuvent générer, même si ce n’est pas voulu.

Tu fais des efforts. Tu essaies d’avoir la foi, d’y croire, de « lâcher prise ». Et puis, rien.

Pas de clients qui tombent du ciel. Pas d’alignement soudain. La magie n’opère pas.

Cette foutue peur est toujours là, parfois écrasante. La charge mentale aussi. Et le doute revient au galop. Alors tu te dis quoi ? Que tu n’as pas bien fait, que tu n’as pas tout compris, que tu vibres mal ou que tu sabotes tout. Et petit à petit, ce qui devait te donner des ailes t’attache des poids aux chevilles.

Méfiance, donc. Si j’avais un conseil à donner, ce serait de privilégier les méthodes de développement personnel qui restent concrètes et accessibles. Et de ne pas les considérer comme des vérités absolues. Chacun est différent, personne n’est réceptif aux mêmes stimulations. Alors trouvons la nôtre, sans avoir trop d’attentes. Et laissons de côté les vendeurs de rêve pour le moment, on verra plus tard. 

Mais vive l’échec!

Je rêve d’un livre qui ne raconterait que des échecs d’entrepreneurs. Avec des récits qui ne nieraient pas les difficultés et qui ne vendraient pas que du ciel bleu. Un truc plus humain, quoi. Avec des doutes, des étapes difficiles, des pleurs parfois, des retours en arrière, de belles casseroles et gamelles. Et ce serait ok quand même, tout le monde serait vivant à la fin. Ce serait constructif, sûrement un peu drôle aussi. Mais surtout, ça permettrait de relativiser et de comprendre que la vie professionnelle n’est pas un long fleuve tranquille. Peut-être existe-t-il déjà, ce livre? Je ne l’ai pas encore dégoté. 

Bref, j’aimerais pouvoir dire à voix haute : « Oui, je veux évoluer, mais non, je ne suis pas une machine à gratitude et à productivité. J’ai mes faiblesses, comme tout le monde, et je fais avec. »

Pour toi qui galères en douce

Toi aussi, tu vis ce sentiment de ne pas être à la hauteur alors que cela semble si facile sur papier? Alors rassure-toi : 

  • Tu n’es pas seul·e.
  • Tu as le droit de ne pas te sentir inspiré·e tous les matins.
  • Tu peux avoir lu tout Lise Bourbeau sans avoir guéri ton genou.
  • Tu as le droit d’en avoir marre des routines parfaites et des promesses de gains mensuels à 5 chiffres.
  • Et tu as aussi le droit d’aimer tout ça un jour… et de ne plus y croire le lendemain. Le développement personnel, c’est un outil, pas un dogme, ni un test à réussir.

Sinon, il y a la méthode de Tata Odile 

  • Quand ça va et qu’il se passe des trucs chouettes dans ton entreprise, crie-le sur tous les toits, roucoule comme une tourterelle et savoure!
  • Quand tu as passé une sale journée, va chercher des bras compatissants auprès d’un·e Chéri·e, d’un enfant, d’un·e ami·e, c’est le meilleur des remèdes, un “enveloppement personnel”. 

Et dis-toi que t’es pas en retard sur ta réussite. Elle prend juste un chemin un peu plus cabossé. Mais l’essentiel, c’est d’avancer.

Allez, si on se partageait nos flops en commentaire ? Histoire de rire un peu… et de se serrer les coudes.

Blog

Vous en voulez plus ?

Inscrivez-vous pour recevoir les derniers articles du blog !
Pas de spam ! Consultez la politique de confidentialité pour plus d’informations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut